LES BALNÉAIRES GALLO ROMAINS DE SORDES

armi les vestiges de l’époque romaine mis à jour à Sorde l’Abbaye, figurent deux balnéaires. L’un est situé sous la demeure des abbés dont les murs est et sud sont une surélévation des murs romains remployés comme fondations. L’autre, au lieu-dit Barat de Vin, à deux kilomètres à l’est du bourg actuel, le long de la grande voie romaine qui reliait  Bordeaux à l’Espagne.
Pour faciliter la compréhension de leurs dispositions et les situer dans le contexte de civilisation auxquels ils appartiennent, il est opportun d’évoquer ce que fut pour nos ancêtres l’usage des thermes publics et privés.

L’importance sociale du balnéaire
La littérature, l’archéologie, les recherches historiques révèlent l’importance considérable prise à partir des premiers siècles de l’ère chrétienne au cours de la période impériale par les thermes et les balnéaires dans la vie publique et privée des Latins.
Chez les Grecs, le bain est une habitude d’hygiène personnelle et sportive, sans plus. S’il en fut de même à Rome, au temps de la République, le bain devint sous l’Empire, une occupation bien au-delà de la simple opération de propreté corporelle. Il prend de plus en plus de place dans le cours de la vie privée et publique. L’engouement atteint toutes les classes de la société pour devenir une véritable passion peut-être teintée de snobisme. Les activités du forum se poursuivent dans les thermes municipaux et impériaux. Des affaires s’y traitent. On s’y fait des relations utiles ; on y boit des consommations. Les thermes, on l’a dit, “sont les cafés et les clubs des cités romaines”. Les gens en place invitent dans leur balnéaire personnel. À Rome, ce goût des bains, pris en collectivité, dans un cadre luxueux, est favorisé par par les pouvoirs publics. Il correspond à une situation et à une politique des loisirs au même titre que les jeux du cirque.

Le bain romain se prend nu, en commun, pas toujours sexes séparés malgré l’existence de thermes séparés en deux parties, l’une assignée aux hommes, l’autre aux femmes. Un édit impérial d’Hadrien interdisant cette coutume prouve qu’elle s’était généralisée.
Un bain pris à la romaine comportait une suite d’opérations tout au long d’un cheminement quasi rituel. De la salle de déshabillage, l’apodyterium, à la salle de sudation la plus chaude appelée Caldarium, le baigneur effectuait diverses stations au cours desquelles des conversations se nouaient et s’échangeaient des politesses. Avant d’atteindre le caldarium, où la vapeur était si dense que  les silhouettes des baigneurs, à deux mètres, étaient à peine distinctes, on traversait le frigidarium, vaste salle froide  munie de piscines de tailles diverses. Puis on séjournait dans le tepidarium, salle chauffée servant de transition entre la température extérieure et celle de l’étuve.

La sudation y commençait ; les baigneurs s’y relaxaient, étendus sur des banquettes basses. Des masseurs décontractaient les muscles fatigués par les exercices gymniques qui, parfois, précédaient le bain. L’huile dont les éphèbes s’étaient enduit le corps pour s’exercer dans la palestre, y était raclée à l’aide du strigile. Des pédicures opéraient. Après un temps plus ou moins long passé dans le tepidarium, , on pénétrait dans le caldarium où la sudation s’accélérait. Des baignoires d’eau chaude étaient à la disposition des usagers ; la durée du séjour dans l’étuve variait suivant les prescriptions des médecins. Le baigneur - l’épiderme nettoyé en profondeur de toute impureté par la sudation - refait alors le même parcours en sens inverse. Il prend un bain d’eau froide dans le frigidarium et parfois dans une rivière s’il en existe une à proximité. On sait que l’eau, même glacée, se supporte aisément en sortant d’une atmosphère surchauffée.

De nos jours, les Finlandais courent de leur sauna dans l’eau du lac voisin dont ils cassent la glace et se roulent avec une évidente satisfaction dans la neige.
Le bain à vapeur des Romains est beaucoup plus fatiguant que que le bain à la finlandaise pris en atmosphère sèche. Le bain de vapeur est amollissant, il doit être suivi d’un repos plus ou moins prolongé. Repos que l’on prend, soit étendu sur les banquettes du frigidarium soit, si le temps le permet, en plein air sous les portiques voisins.

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Un édifice qui abrite une part importante de la vie sociale et de loisirs se doit d’être confortable, bien adapté à sa destination et aussi d’être au centre d’un cadre agréable, de bon goût et luxueux. La construction des grands thermes impériaux constituait pour le pouvoir qui en était maître d’œuvre, un moyen de propagande. De même, celles des thermes municipaux servait le prestige de la cité. Toutes les ressources de l’art antique furent mobilisées à ces fins : mosaïques, revêtements de marbre, stucs, peintures, sculptures, vinrent anoblir les parois ; les paysagistes en renom furent chargés d’aménager les jardins et les patios. Des décorateurs-ensembliers étudient alors des meubles aux ligne raffinées : lits de repos, tables basses, ligne de bain, instruments des masseurs. Les vestiges que l’archéologie nous révèle, montrent une accumulation d’ornements qui faisaient parfois des établissements balnéaires, de véritables musées.

Dans un texte cité par Paul Marie Duval dans sa “Vie quotidienne en Gaule”, Camille Jullian écrit : “Ce sont de somptueuses constructions que ces thermes où les cités et leurs bienfaiteurs ont tenu à étaler le plus de richesses. Le populaire s’y repose, s’y instruit, s’y récrée, à la fois comme dans un musée, un casino ou une promenade publique. Les jolies choses qu’il voit sont une peu siennes à ce moment. En plus, il y a le délassement des bains dans un local digne d’un prince, et il y a les joies bruyantes et le facéties vulgaires des baignades en commun. Autant qu’une séance aux arènes, une partie des thermes est la joie que le boutiquier ou l’artisan escomptent dans leur semaine de travail. Vieillis et voisins de la mort, ils aimeront à parler des heures folâtres passées dans les bains publics. Pour quelques-uns, c’est le souvenir le plus gai qu’ils emporteront de la vie…

Très vite, les notables exigent de leurs architectes la construction dans leur demeure, de bains privés, par commodité, par snobisme et pour manifester les signes extérieurs de leur fortune. Ces balnéaires privés sont une “miniaturisation” du plan des grands thermes publics. On y retrouve, dans le même ordre, les mêmes éléments fondamentaux à échelle réduite.

Les programmes de construction des thermes soulèvent de multiples et délicats problèmes techniques. Les architectes et les ingénieurs romains y font face avec intelligence et goût : problème de composition et de répartition des salles ; problèmes de techniques de chauffage ; problèmes d’adduction d’eau ; problèmes de décoration (le décor doit supporter sans se détériorer, l’humidité et la chaleur). Les solutions mises en œuvre en Italie sont adoptées dans les provinces. On observe toutefois en chacune d’elle des adaptations aux conditions et aux goûts locaux. C’est le cas en Aquitaine tout au long du troisième et quatrième siècles.

En Aquitaine donc, au IVe siècle, nous voici fort loin dans le temps et l’espace des grands thermes impériaux de Rome et même de ceux de Trèves ou d’Arles. Le goût pour les bains est-il demeuré le même en cette période de christianisation et de déclin de la romanité ? En construisait-on encore à la veille des grandes invasions jusque dans les campagnes reculées de la Novempopulanie ? Sans aucun doute ; et cela s’explique aisément. La société, y compris sa fraction chrétienne, conservait les modes de vie antique. Sa conception de la pudeur était différente de la nôtre. N’oublions pas que le baptême se donnait à l’âge adulte, en totale nudité, par immersion totale comme dans l’église orthodoxe. Rappelons encore qu’au Moyen Âge et jusqu’au seizième siècle, les étuves qui furent pour l’Occident de que le hammam demeure en pays arabes, étaient mixtes et très fréquentées.

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UN TRÉS HAUTE DEGRÉ DE LUXE ET DE RICHESSE

La floraison de balnéaires que l’on constate au IVe siècle, dans les résidences campagnardes des notables aquitains, est une des conséquences d’un phénomène social bien étudié. À la fin du troisième siècle, le limes avait été rompu par une première vague d’invasions. Elle avait terrorisé les citadins trop confiants dans l’immémoriale paix romaine. Les édiles, sur l’ordre des empereurs, construisirent des remparts autour des villes ouvertes. Il fallut sacrifier les remparts périphériques ; d’anciens monuments, devenus extra muros furent démolis et leurs pierres récupérées pour bâtir les ouvrages de défense. Ce fut le cas à Bordeaux, à Périgueux, à Dax, à Bayonne. Les habitants durent se replier dans les limites étroites de villes, qui se retrouvèrent surpeuplées.

Elles parurent inhabitables aux riches, habitués à de vastes et confortable demeures. Cette gêne fut une des causes d’une tendance généralisée de retour à la terre. Les villas rustiques que leurs propriétaires, à la génération précédente, ne visitaient que pour des parties de chasse et pour percevoir leurs revenus, furent transformées en villæ urbanæ, munies de tout le luxe que l’on ne pouvait plus se permettre en ville. Ce mouvement fut peut-être accentué par l’exode des riches propriétaires d’outre-Loire qui cherchaient, loin du limes, des régions de repos et de paix et y achetaient des propriétés. Le transfert de la préfecture du prétoire de Trèves à Arles donna en outre, au Midi une importance politique nouvelle. Il devint le centre des affaires. Vers la fin du quatrième siècle à la suite de la renaissance constantinienne - coïncidant avec une  avec une expansion économique favorisée par la découverte d’une meilleure utilisation de la houille blanche - toutes les provinces situées entre les Pyrénées, le Rhône et la Loire, y compris l’Aquitaine, avaient atteint un très haut degré de richesse et de luxe. Cette prospérité, favorisée par l’émigration d’Outre-Loire, se fit au détriment des petites propriétés, qui disparurent pour faire place à de grands prœdia vivant en autarcie. Les anciens petits propriétaires devinrent des ouvriers agricoles attachés aux terres des grands, en échange d’une protection et d’un travail assurés. Ainsi, se présentaient les hiérarchies sociales médiévales.

Parmi les habitudes et les besoins que les citadins amenèrent de la ville, la pratique du bain figurait en bonne place et l’un des premiers travaux qu’ils entreprirent pour rendre possible, selon leurs goûts, la vie à la campagne, fut la construction ou l’agrandissement des balnéaires du troisième siècle, qu’ils firent décorer aussi somptueusement que leurs moyens ne le leur permettaient.

Les deux balnéaires mis à jour à Sorde l’Abbaye présentent entre eux de grandes ressemblances. On pourrait croire qu’ils ont été construits par le même architecte. La découverte de Las Hies, non loin de la ville de Lescar, l’ancienne Beneharnum, capitale de la Novempopulanie, d’un balnéaire dont la composition et les détails de construction sont similaires, donne à penser que nous sommes en présence d’un style local qui s’est généralisé en Aquitaine.

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Dans les trois cas, les balnéaires sont construits à l’écart des principaux corps de bâtiments de la villa, dont ils dépendent. À Sorde, ils sont reliés par des portiques ajoutés ou modifiés au quatrième siècle ; dans les trois cas, ils s’implantent à proximité  immédiate d’un cours d’eau : à Las Hies, un simple ruisseau dont les eaux furent peut-être retenues pour alimenter un bassin. À Sorde, les deux balnéaires dominent les berges du Gave d’Oloron. Ainsi, se confirme l’utilisation des plans d’eau pour les baignades de plein air, associées aux pratiques thermales.
L’examen des plans montre aussi des similitudes plus significatives dans la disposition, l’orientation et les accessoires des diverses salles.

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LES RAJOUTS DU QUATRIÈME SIÈCLE

Le frigidarium est systématiquement placé dans l’angle sud-ouest de la composition. Grâce à cette orientation, les murs de cette salle froide étaient réchauffés par le soleil. La piscine qui est hexagonales dans les deux balnéaires de Sorde et rectangulaire à Las Hies, est accolée en saillie vers l’extérieur et ses murs ne sont pas liés à ceux du frigidarium.

On peut penser que les piscines ont été ajoutées au quatrième siècle.


 

À Barat de Vin, une petite baignoire d’eau froide bouchée dans le dernier état, a dû servir avant la construction de la grande piscine hexagonale. Le style de la plupart des mosaïques des sols permet de les attribuer au quatrième siècle. Elles aussi sont des ajouts.

Dans le tepidarium, on observe une partie surélevée de la hauteur d’une marche - sorte de banquette - occupant tout un côté de la pièce. Dans les deux cas, des pilastres l’encadrent. Elle se présente alors comme une alcôve.
Le caldarium contient deux baignoires jumelles placées à proximité immédiate de la fournaise. Elles sont bien conservées à Sorde.
Les dispositifs de construction adoptés pour la répartition de l’air chaud sous les sols et dans les parois verticales identiques dans les trois balnéaires, sont attestés dans tout le monde romain. Des pilettes de briques supportent de grands carreaux de céramique servant de coffrage à un épais béton formant le sol. La chaleur qui circule entre les pilettes s’élève soit dans un vide ménagé entre le mur et une cloison qui le double, soit dans des boisseaux insérés dans le mur.

À voir le balnéaire de Barat de Vin, qui seul a conservé une partie de ses superstructures, de nombreuses et larges fenêtres en arcade avec ébrasements en glacis éclairent toutes les salles y compris les salles chaudes. Ces fenêtres étaient vitrées, innovation qui, en limitant le déperditions de chaleur, permet de laisser pénétrer la lumière. Il est probable aussi que des impostes vitrées existaient également au-dessus des portes.
Ainsi donc, ces balnéaires d’Aquitaine construits au troisième siècle, ont été agrandis et embellis au quatrième siècle. À cette époque, l’ajout d’un somptueux décor de pavements de mosaïque et de marqueterie pariétale de marbre en a fait des lieux de luxe et de plaisance.

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Cette vue nous montre donc l'élévation de l'angle intérieur Sud Ouest de la villa antique de La Hitte qui délimite la partie thermale Nord-Sud.

L’un au moins des trois balnéaires évoqués a dû survivre aux invasions et demeurer en usage jusqu’à une époque avancée du haut Moyen-Âge, celui de la maison des abbés de Sorde, dans lequel tous les tessons de céramique recueillis étaient médiévaux. Nous avons là un nouvel indice de la longue permanence des modes de vie du monde romain. Ils se sont perpétués en Aquitaine beaucoup plus tard qu’on ne l’a parfois supposé.


D’après J. Lauffray, Maître de recherches - 1968

 


La Maison des Abbés

Composé de deux corps de bâtiments rectangulaires dans le prolongement l'un de l'autre avec cependant deux axes différents, le logis abbatial ou "Maison des Abbés" est situé au Sud Est de l'ensemble de l'abbaye. Un décrochement sépare les deux corps et une tour octogonale, hors œuvre, située à l'extrémité Ouest du mur le plus au Nord du bâtiment Ouest, abrite un escalier circulaire en vis.

Le corps de bâtiment Ouest comporte un sous-sol voûté en berceau, un rez-de-chaussée et deux étages carrés. Le rez-de-chaussée est divisé par un mur de refend délimitant deux pièces inégales : une petite et une grande. cette dernière a été subdivisée par des cloisons modernes.


Le corps de bâtiment Est n'a pas de sous-sol.


Le logis des abbés de l'Abbaye de Sordes a été construit sur les ruines de thermes romains des IIIe et IVe siècles dont au moins les fondations et des pans de murs subsistaient. C'est d'ailleurs le plan de cette construction antique qui a déterminé le plan de construction du logis abbatial dont certains murs  sont partiellement élevés sur les murs antiques.

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La Maison des Abbés - Photos Marie Hélène Cingal

Hôpital de Pèlerins

À l’Ouest du bourg actuel de Sorde, l’hôpital, maison sous laquelle passe le chemin qui mène encore à un embarcadère, évoque le souvenir des derniers pèlerins de Saint-Jacques. À proximité, lorsque les eaux sont basses, on devine les vestiges d’un pont qui existait au XIIIe siècle, lorsque l’agglomération née à l’abri du monastère était devenue un bourg, auquel le roi d’Angleterre avait obligé l’abbé à accorder des franchises et que lui-même avait autorisé à s’entourer de remparts.

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Porte en enceinte de la Ville & Remparts

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Quelques pans de murs et les restes d’une porte sont les seuls vestiges, bien délabrés de ces temps de prospérité. Assez rapidement, le déplacement un peu plus vers l’aval du passage des Gaves, notamment au profit de Peyrehorade, privera désormais Sorde de ce qui, pendant des millénaires avait constitué sa raison d’être.

 

 

 

Ci-contre et ci-après,

deux prises de vue des restes de la porte.


En bas, des vestiges du mur d'enceinte.

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