Les Fontaines et les Lavoirs ( 2 )

À Pey

Les sources de pey sont de simples trous d'eau qui alimentent abreuvoirs et lavoirs en bois d'abord et, depuis une centaine d'années, en pierre puis en ciment.

Ces fontaines et lavoirs regroupent à leurs abords les habitations. Elles nous sont connues par leur existence qui perdure ou par la mentions de leurs noms: Berraute, La Bieule, Escornebüu (littéralement, "décorne bœuf".

L'emplacement de cette fontaine serait-il ainsi exposé aux mauvais vents ? ), Péhabé, Peyreblanque, Fangeau


Des puits partout


Progressivement, des puits ont été creusé dans presque toutes les maisons.
Cela en fait donc une centaine: à treuil, à pompe (roue circulaire ou levier), les plus anciens à trébuchet. Dans les maisons situées près de l'Adour, en zone inondable, il n'y avait ni puits ni source. On utilisait l'eau du fleuve ou d'un ruisseau rendue potable à l'aide de pierres à filtrer (pierre ponce ou, plus vraisemblablement ici, grès).


Malgré l'adduction d'eau réalisée en 1974-1976, certaines familles continuent à utiliser les puits pour les besoins de la maison et des bêtes.

À Saint Étienne d'Orthe

Au bord de l'Adour, on ne manque pas d'eau. C'est même contre la surabondance à certains moments (pour tout, dire les inondations) que les habitants de St Étienne doivent se prémunir.

Avant la fin du XIXe siècle qui voit commencer le creusement de nombreux puits, on puise l'eau aux fontaines dont chaque quartier est doté, ou bien directement aux sources aussi présentes. Elles ont nom :


La Fontaine de Sainte Grâce


La Fontaine Saint Jean

Présentée ainsi dans la "Monographie paroissiale de Pey" (car elle est située en limite des deux communes): "Dans le bois de "Leus Peyrères", non loin de "Barroumes", il y avait une fontaine de Saint Jean qui, il y a à peine trente ans attirait encore chaque année, un bon nombre de pèlerins malades, surtout pour le jour de la fête du saint précurseur. Ils y allaient isolément, se lavaient, priaient et ne se retiraient pas sans avoir planté à côté de la fontaine une petite croix de bois grossièrement faite. Ceux qui étaient affligés de rhumatismes avaient une grande confiance dans cette eau. Un vieillard m'assurait qu'après avoir lavé son bras, il s'était senti immédiatement soulagé.

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On croit qu'autrefois vivaient dans ce bois des espèces de fées (Hades), des femmes avec des pieds de chèvres. Le soir, elles allaient filer dans les maisons voisines. Elles étaient entourées de vénération universelle.

Malheur à qui leur avait fait ombrage.

 

La fontaine n'existe plus. Les fées encore moins. D'ailleurs, pour rester dans le vrai, il faut ajouter que le bois de "Leus Peyrères" est plutôt dans Saint Étienne d'Orthe que dans Pey."

 

St Étienne est riche de huit lavoirs et abreuvoirs, dont deux sont couverts.


Le Lavoir de Bergay

C'est une ancienne fontaine communale avec deux bassins importants. Un couloir permet de circuler sur deux côtés du bassin inférieur. Des restes de récipients cylindriques en métal sont scellés dans l'un des murs longitudinaux. Le bassin inférieur est doté de cinq postes de lavandières en ciment. Les restes de toit encore apparents devaient, en 1999, faire l'objet d'une restauration.


Le Lavoir de Galihot

Cédé à la commune par la famille Cassou-Sieulanne. Les dimensions des bassins sont ici moindres qu'au lavoir de Bergay, mais  cinq belle pierres inclinées à 45°, polies et taillées, avec un décrochement dans la partie inférieure, sont toujours en place face au bassin inférieur. Ce lavoir couvert était ouvert sur deux côtés.


 

Six autres lavoirs abreuvoirs n'étaient pas couverts:


Le Lavoir de Patachoun, anciennement Bieyre

Situé en face de l'école, il a aujourd'hui disparu.


Le Lavoir de Hauron

Alimenté par une résurgence directement à même du fond du lavoir, ce lavoir est situé sur la propriété du régisseur des dix-sept métairies de M. Reignac au XVIIe siècle. Il a vraisemblablement été construit en même temps que l'habitation car les pierres qui le constituent sont de même nature que les encadrements des ouvertures du logis.

Quatre belles pierres inclinées à 50° en bon état de conservation, constituent les postes de lavandières.

 

Le Lavoir de Baa

C'est un ancien lavoir communal de forme légèrement trapézoïdale, à deux bassins. Après un éboulement complet, le lavoir a été rebâti en 1994 et trois postes, à peine visibles sur le bord sud, perdurent.

L'eau qui l'alimente, en provenance de  sources, s'écoule ensuite vers le ruisseau de Miremont, en contrebas, par un déversoir situé entre deux postes de lavandières.


Le Lavoir de Darmandieu

Situé sur la propriété du même nom et dont dépendent les métairies de Lart, Maisonnave et Bellevue.


Le Lavoir de Houn

Aux abords du chemin de Rasport, cette construction maçonnée en petit appareil même si elle menace ruine, est toujours en eau.


Le lavoir de Hondelatte

Sur les terres de la famille Discamps dont l'installation remonte fort loin dans le temps permettant le souvenir "d'une fontaine aménagée avec des lattes de châtaignier imputrescibles, plantées verticalement qui retenaient la terre et ainsi, filtraient l'eau."


Il y a à St Étienne d'Orthe quasiment un puits par maison ancienne. Aujourd'jui, subsistent au moins cinq puits à chaîne (qui ne fonctionnent plus) : Millas, Bournet, Loustaounaou, Lartigaou et Verdun. À Paloumet, nous sommes en présence, comme pour le puits de Berna, d'un système à potence.

Subsistent aussi des puits à pompe au Presbytère (communal), à Cassou, Leboudigue, Hourmat-Naou, Labaigt et Leplace.

 

Puits d'Esquerre

Construit en pierre de Bidache au milieu du XIXe siècle, son mécanisme à chaîne sur roue en fer a été remplacé par une pompe en cuivre au début du XXe siècle.


Puits de Cousturé

Bâti en pierre taillées et assemblées, il s'élève à un mètre au-dessus du sol, de forme cylindrique, à quelques mètres  de la façade nord de la maison d'habitation, près de l'ancienne "Hournère". Il était équipé d'un système de levier à contrepoids avec chaîne.


Puits de Roques, anciennement appelé Lahargouette.


Puits de Poumes, entièrement reconstruit dans les années 1990.


Puits de Lart, penché "comme la tour de Pise".


Puits de Berna

Alimenté par une source naturelle, la municipalité décida, en 1831, décida sa suppression pour raisons de danger public et d'hygiène: "la mare dite à Berna, située sur le chemin ordinaire vicinal n°13 sera comblée." Le puits resista à cette sentence. Il était équipé d'un système à poulie et potence.