Les Fontaines et les Lavoirs

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" Quoi donc ? Les fontaines badines,

Qui ressemblent, fraîches, blondines

Et gars jouflus,

Et dont les bords, semés d'embûches,

Ont vu se briser tant de cruches

À l'Angélus ! "


               Jean Rameau ( La Lyre Haute )

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ontaines et lavoirs sont au centre de la vie sociale sédentarisée des Orthois. Les premières alimentent en eau potable, gens et animaux. Les seconds, remplaçant au fil du temps, la rivière ou le ruisseau, deviennent des lieux de rencontre et sont souvent passés sous la responsabilité collective après avoir été dispersés, attachés à des fermes isolées ou des quartiers.

Nous dresserons ci-après, commune par commune, un état des lieux de ces points particuliers d'accès à l'eau.

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Nostalgie batracienne

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" À la surface de ces lavoirs,

ou des "hounties" les approvisionnaient,

apparaissaient au printemps des colonies d'œufs de grenouilles donnant naissance à de nombreux tétards dont la longue queue se fondait au fur et à mesure de leur pousse, pour devenir la grenouille grise ou verte, qui a complètement disparu de nos campagnes.

L'on n'entend plus pendant les chaudes soirées de printemps les coassement qui résonnaient dans nos oreilles d'enfants. L'adduction d'eau, l'agriculture intensive, les pesticides, tout cela a fait disparaître les lieux de reproduction de ces batraciens."


Témoignage Henri Lahet

 

À Bélus

La Fontaine du Rassy

Cette fontaine alimente la maison du même nom. Elle est aussi dite "source du sanglier" car on y distingue souvent les traces de la bête venue se vautrer.


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La Fontaine du château de Gardéra (ou Villenave, ou Birenabe)

Aujourd'hui abandonnée et connue seulement des chasseurs de bécasses, on y descendait par une "cantère" longeant le ravin. Elle desservait, outre le château de Villenave, les maisons de Leplace, Plassot et Bergandit.

Dans les années 1950-1960, le propriétaire, le docteur Penne-Bédat, décida d'alimenter le bourg, d'abord avec un bélier, puis une motopompe.

Plus bas, un lavoir en ciment à une place date du remaniement de la fontaine.

La fontaine de Villenave a un débit constant et reste la plus abondante des huit sources de Mahoumic.

La Fontaine de Beyris

Elle est alimentée par l'une des sources du Ruisseau de Laspontes et débouche dans un complexe de deux bassins, lavoir à trois pierres et petit bassin pour recueillir l'eau potable.

 

Nous retrouvons aussi, attachées aux fermes du même nom, les fontaines de Nassy, Haulon, Berneyzan, Cassoua, Barbé, Hourcade, Serry, Lemayson, Lahitte, Laplace, Bélair, Hountique, Grésil, Lauga, Lacaoussotte.

Vingt-huit puits sont aussi recensés en 1999 sur l'ensemble de la commune de Bélus.

 

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Lavoirs

Il n'y a pas souvenir à Bélus, de lavoir municipal. Les lavoirs, partagés à deux ou trois voisins, étaient aménagés de manière rustique autour de sources. Sur un lit de galets, un rectangle de madriers en bois de chêne, coupé en deux par un autre madrier pour laver d'un côté et rincer de l'autre. Nous retrouvons les restes de ce type d'aménagements à Brocas, Lucq Nord et Lucq Sud, Casaubros-Bouat, Grande Caousse-Larrodé et Labouyrie.

D'anciens plans cadastraux mentionnent un lavoir au Moura qui est actuellement un marais, et une "grabe" entre les maisons Allenon et Blida, où naît le ruisseau de Blaye.

 

 

À Saint Lon les Mines

Il faut attendre la décennie 1960-1970 pour que St Lon se dote d'une distribution d'eau potable qui mette fin, dans cette commune, aux incertitudes de l'alimentation en eau. Dès le mois de mai parfois, en effet, les sources et les puits se tarissent, semant la désolation dans certains quartiers.

Pourtant, depuis  1859, a été tenté la dérivation de la fontaine de Menicq. "Source de bonne qualité qui ne tarit jamais même dans les plus grandes sécheresses."

À cette époque, chaque quartier de St Lon est doté d'une fontaine, d'un lavoir et d'un abreuvoir pour les bêtes :  à Sourroste, à Spilane, au Bousson, à Bruhandy, à Menicq, à Lalanne, à Six, à Haut de Six, à Minvielle, à Hargou, à Pey, à Téoulérotte, au Haut-Bordes, à Minjounin, à Boy, à Petit Bernet, à Lesbaches, à Guillon, à Pouchucq, à Cabé, à Toumiloun, à Cazalon et à Castets. Chaque "château", chaque maison bourgeoise possède une source et une fontaine.


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Sept fontaines sont réputées "de qualité" :

 

Brunet; Matelot. C'est la pièce d'eau actuelle.

Prada, un ancien étang d'agrément disparu.

 

La fontaine du Bourg

Avec son lavoir, sur la route de l'église, vers Cagnotte, elle a été utilisée jusqu'en 1924. Elle n'a plus aujourd'hui qu'une fonction d'agrément.

 

La Fontaine de Monbeth

Elle desservait le lavoir du château du même nom.


La Fontaine de Menicq
Cette fontaine publique est mentionnée au XIXe siècle à côté d'une maison aujourd'hui disparue, à proximité de l'église et face à l'école. Le 17 janvier 1886, Desmoulins de Riols, maire, propose d'établir une borne-fontaine. C'est la date aussi de la translation du lavoir public dit de Menicq et la construction d'un abreuvoir pour les animaux.

 

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La Fontaine de Cazenave
on en trouve la description suivante, vers 1690 : "Le château de Ventadour, avec son pavillon et colombier dit du Florens, l'étang et son grand fossé d'eau avec pont charpenté qui enserre ledit château, la fontaine de St Léon, le canal et la pièce d'eau en bassin qui est au couchant […]".

Autrefois importante, elle est aujourd'hui oubliée…

 

La Fontaine de Lalanne, située au bourg.

 

La Fontaine de Courousquetou

Elle alimentait le lavoir et avait été captée pour les besoins agricoles.

 

La Fontaine du Hayet

Attachée à la maison du même nom, elle comportait un bâti dans le style "grotte" du Second Empire qui a été détruit par la tempête du 7 février 1996.

 

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Les puits de St Lon

Au XIXe siècle, bien avant que n'apparaissent les moto-pompes, en 1940, puis les modernes adductions d'eau, on commence à creuser des puits. Les fontaines la plupart du temps abandonnées, vont souvent se perdre.

Presque chaque maison aura ainsi son puits, plus ou moins ouvragé, dont beaucoup existent encore pour le décor ou le souvenir. nous en retiendrons cinq importants :

Puits de Sourroste. L'un des plus anciens et des plus originaux de St Lon. Il servait aux maison du quartier des bordes et alimentait un abreuvoir en pierre. Il a probablement succédé à une source encore visible à proximité.

 

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Ci-contre et ci-dessus,

Le puits de Monbeth

( Monbet )

 

 

Puits de Monbeth. Il se distingue par son élégance : "Puits avec simple margelle circulaire, abrité par un toit en pavillon - tuiles en écailles - porté par quatre colonnes à tambour".

Puits de l'École communale. Construit en même temps que l'école, en 1881.

Puits de Lalanne. C'est un ensemble puits-abreuvoir-lavoir, issu vraisemblablement du captage de la source dite "de Menicq" dans son espace préservé, au cour du lotissement communal. Réalisé en pierre de Bidache et brique rouge, le lavoir était couvert d'un toit en tuiles porté par une charpente en bois.

Puits de Bethbeder. Construit au XVIIe siècle, il a gardé son mécanisme mais n'est plus utilisé.

 

 

À Siest

Si les  sources foisonnent dans cette minuscule commune (puisqu'elle est la deuxième plus petite du Département, par sa superficie) la majeure partie d'entre elles est très difficile d'accès.

Quelques unes, plus accessibles, ont servi de fontaine au Siestois : Vignau, Boudigaou, Artiguemas par exemple.

"Ce n'était pourtant pas une partie de plaisir d'aller remplir le "cubéou" (grande cuve reposant sur un fond dans une charrette ou un traîneau). On le remplissait à l'aide d'un seau par un orifice minimum placé en haut. Cette trappe, pratiquée dans ce qui constituait le couvercle, devait en effet être petite pour que l'eau ne soit pas toute vidée sur les chemins peu carrossables, au gré des ornières.
Bien que le bétail puisse s'abreuver de longues périodes durant, dans nos trois rivières et que de sommaires lavoirs aient été installés dans les fontaines, force est de reconnaître que l'infime réserve du cubéou serait un maigre viatique de nos jours!
"

 

La Fontaine d'Irangue

Installée sur la source qui donne naissance au ruisseau du même nom, elle intéressa, au milieu du XXe siècle le maire de l'époque qui lança le projet d'un réseau d'adduction d'eau alimentant le premier château d'eau du canton. mais la commune aurait dû pour cela, faire un emprunt et, par voie de conséquence, faire payer l'eau à ses administrés. Qui s'y refusèrent. Et les Siestois continuèrent donc à puiser dans leurs fontaines, dont surtout celle du Vignau.


À Orist

L'amateur d'ouvrages tarabiscotés avec pierre taillée, chimères et gargouilles, sera ici bien déçu. Sur la commune d'Orist, bien fournie en eau, les fontaines se confondent la plupart du temps avec les sources du même nom, résurgences, pour la plupart. Il s'agissait d'un trou à même le sol, dans lequel on bâtissait un cadre en bois, bac de fortune où l'on puisait l'eau.

Pour beaucoup, elles ont disparu, mais des rapports communaux du XIXe et XXe siècle nous permettent d'en retrouver le fil. Elles ont pour nom :


Fontaine de Beauséjour (citée dans le rapport de 1936)


Fontaine de Campet, un peu au-dessus de Soubran.

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Fontaine de Lahosse

ou des Cagots

Au quartier de Poublan, elle tire son nom (chiens de Goths ? La signification divise les historiens : soit les descendants des Goths restés à la suite des invasions, soit les descendants de lépreux) des populations mise à l'écart du village.

L'eau y était puisée dans un trou bâti de pierres, à l'aide d'une casserole, laissée là en premanence.

 

La source du Tuc du Télégraphe

Elle était utilisée par le personnel de surveillance du télégraphe (voir page "Orist") et les résiniers.

 

La Source de Carrère

Elle est toujours visible à marée basse, à l'aval de la courbe de l'Adour, sur un endroit délimité par des galets.

 

La Fontaine du Puyo

Dans la propriété du même nom, elle est aujourd'hui disparue. Elle était située derrière le mur qui longe la route communale, avec un bassin en pierre. Un escalier permettait d'y accéder.

 

La Fontaine de Lastres

La source qui ne tarit pas même en période sèche, est captée à flanc de colline et alimente la maison par gravité. Il s'agit sans doute de la toute première installation en eau courante de la commune. Non loin du captage, un trop-plein déverse l'eau dans une mare qui servait de lavoir.

 

 

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Le Lavoir communal de Soubran

Les premiers éléments de ce lavoir ont été construits dans la dernière décennie du XIXe siècle. Le toit en a été refait en 1931. Il est essentiellement fréquenté par les habitants du Bourg et du quartier de Haut.

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Le Lavoir de Bassané

Il sert lui, aux habitants du quartier du Bas.

 

 

Photos

Paul OSTARÉNA

 

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Le puits communal sur la place publique

Jusqu'en 1906, la population du bourg d'Orist s'approvisionne à partir de trois puits appartenant à des particuliers. Du moins, tant que l'eau ne vient pas à manquer. Et la tolérance cesse quand l'eau devient rare. Et une part de la population (notamment l'école du village) a alors beaucoup de peine à se procurer l'eau nécessaire. C'est pour répondre à cette pression que le puits communal est creusé en 1908 pour un montant de 500 francs. En 1912, il sera équipé d'une pompe et finalement, ce puits sera comblé au moment de l'installation de l'adduction d'eau.


Le puits communal de l'école de garçons et du presbytère

À la demande de M. Pémartin, instituteur, une étude est entreprise en 1926 , pour la construction d'un puits à proximité de l'école de garçons et du presbytère. Il est réalisé à 50m en contrebas de la cour de l'école pour l'éloigner du cimetière et d'une profondeur de 18 m. Malgré cela, l'eau qui en sera tirée restera toujours de mauvaise qualité, même après la coûteuse installation d'une pompe destinée à l'améliorer. Ce puits est toujours visible.


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Les puits privés

La nappe aquifère se situe à très faible profondeur. Malgré cette apparente facilité d'accès, le nombre de puits privés au début du XXe siècle est limité et ces ouvrages surtout présents dans le bourg où le plus profond est celui du Sarthou.

 

Ainsi, on peut citer: Sallenave, Lanot, Barreyre, Grand Puyo, Grand Coutet, Petit Coutet, Hiou, Orthez, Bordenave, Loustaunau et Beauséjour.