André LE CORRE

’avais pris rendez-vous cet après-midi là pour écouter un auteur que je ne connaissais pas, ou bien vaguement, me raconter son histoire et ce qui l’avait conduit à écrire. C’est ainsi que j’ai fait connaissance avec "Mouflet" aux souvenirs intacts, vivants, captivants. Mouflet, c’est le surnom que lui avaient donné les adultes en cette période douloureuse de la guerre où il avait plongé comme dans un enfer mais qui avait été l’école de sa vie. En un rien de temps, il s’était déniaisé contre les coups du sort. En un rien de temps, il avait compris où allait le monde autour de lui.

Les aventures de Mouflet

De sa Bretagne originelle et hermétique - il fallait que sa grande sœur serve d’interprète entre la famille française ( ! ) et une de ses grands-mères réfractaire au français - aux alentours de Pontoise où son père anarcho-syndicaliste avait posé sa fatigue de terrassier, il avait grandi dans un climat de précarité et de violence mais en s’évadant très tôt dans la lecture de ces romans populaires dus à ces grands écrivains que sont toujours Balzac, Zola ou encore Zevaco. De quoi nourrir à jamais l’imaginaire d’un enfant du monde. Et l’enfant, un jour, s’est mis à raconter des histoires …

 

Son premier roman (disponible chez l’auteur) est achevé en 2008 : Le Père Labrouette. Et dès qu’on l’a ouvert, on ne le quitte plus.

Une histoire captivante et très bien écrite qui fait passer un bon moment à refaire le monde avec l’auteur.

   Le Père Labrouette - Éd. Carbonnier Quillateau, 315 pages, 18 Euros

Disponible chez l'auteur : André LE CORRE

220 Chemin Lafargue 40300 LABATUT - Tél. 05 58 98 11 85

Courriel : le.corre.andre@orange.fr

« Le vieil et incertain auteur a compris depuis longtemps qu’on ne pouvait pas améliorer cette forteresse de l’injustice en la ravalant ; mais qu’il fallait la démolir pour construire à sa place un monde où l’homme ne serait plus un loup pour ses semblables ! »


Alors, André Le Corre a entrepris de nous conter une Belle Histoire, celle d’un monde où chacun pouvait, au sortir de 4 années d’enfer, retrouver sa place et construire de nouveaux rapports humains. Réalité ou fiction ? Les personnages qui peuplent ce roman ont choisi d’opter pour la réalité et y trouver le bonheur. Le lecteur aussi y trouve son bonheur.

 

À vingt ans, on croit que la vie est longue, longue, longue.
Inconscients on l’use comme on use ses fonds de culottes,
Cependant, quand arrive la fin, on se dit
Qu’elle n’était pas plus longue qu’un tour de manège
Sur les chevaux de bois, quant on a cinq ans,
Et on crie, désespoir, encore un tour, encore un tour ;
Un dernier petit tour : maman !

 

Cet écrit date d’environ 1984

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Écrit pour Jacqueline voici longtemps…
 
Si le monde n’avait pas existé
Je l’aurais inventé pour toi
Avec des morceaux d’univers
Et des fils de filantes étoiles
Je t’aurais taillé une robe
Dans un nuage dérobé
Avec des fils de la vierge
Récoltés au petit matin
Je t’aurais fait de longs cheveux
Qui t’auraient habillée de peu
Et pour bijoux des paillettes d’or
Aussi brillantes que le soleil
Pour te serrer contre mon cœur
À perdre haleine contre toi !
J’aurais crié partout ton nom
Avant de me noyer dans tes yeux océans
 

André Le Corre s'en est allé se défaire des contingences et contraignances de notre terre-à-terre, en ce mois de mars 2011. Puisse-t-il trouver ailleurs toutes les lumières auxquelles il aspirait.