Le KAKI

Le PHYTOLACCA

Ce nouveau "fléau" - puisque cette plante est qualifiée "d’invasive" et c’est vrai qu’on la voit partout faire sournoisement son apparition – nous vient d’Amérique du Nord où elle poursuit sa colonisation de l’espace.
Jules Léon (1828-1887) pharmacien à Peyrehorade, en avait fait la description dès 1860. Dans son ouvrage : Leçons de botanique usuelle à l’usage des gens du monde, il la dépeint ainsi :
[il attribue son introduction – dans une large période qui va du XVIIe siècle à la Révolution française - à un vicomte Ludovic de Katsau-Bellocq d’Orthevielle, époux d’une certaine Clary de Guiche… dont, à la vérité, nous ne savons rien]
« La vicomtesse et le vicomte devinrent la providence du pays. Ce dernier avait importé d’Amérique, entr’autres produits, la PHYTOLAQUE ou raisin d’Amérique, herbe à la laque, qu’il planta aux alentours du château, d’où elle s’est propagée tout le long de la route conduisant d’Orthevielle à Lanne, localité à laquelle nous l’avons vue pour la première fois et où le botaniste peut la récolter aujourd’hui.

La phytolaque dont le nom linnéen veut dire herbe à la laque, de phyton, plante et lacca, laque, est un genre de la famille des Chenopodées. Les botanistes l’appellent phytolacca decandra.
Ce végétal a pour caractères spéciaux une tige rouge, des feuilles ovales auxquelles sont opposées des fleurs blanc-rosé en grappes, remplacées par des fruits rouges et succulents, riches en un suc pourpre que les moines de Carbonieux (Gironde), d’après M. Thore, médecin de Dax, ont utilisé les premiers à la coloration d’un vin blanc qu’ils ne pouvaient écouler.
Voici la quantité de baies de phytolaque nécessaire pour colorer en rouge une pièce de vin blanc : dix livres de fruits de phytolaque donnent 3 livres de suc qui suffisent pour communiquer à 228 litres de vin blanc une couleur pourpre-noir.
Pour les barriques landaises de 300 litres, il faudra employer 12 livres de fruits qui donneront 3 litres et demi de suc.
Les fruits de la phytolaque, additionnés d’un cinquième de leur poids de carbonate de potasse, donnent un suc où en versant le quart de son volume d’alun, on obtient une belle laque rouge donnant avec l’eau et la gomme une belle encre pourpre-incarnat.
Certains auteurs affirment que le suc de phytolaque est purgatif. En conséquence, nous recommandons aux viticulteurs de n’user de notre recette qu’en désespoir de cause et lorsque tous les autres procédés de coloration auront échoué.
La phytolaque se plaît dans les terrains sablonneux. Elle croît dans la Gironde à Banquefort, à Parempuyre et ailleurs dans les Landes et dans les Pyrénées.
Depuis, on nous dit que la phytolaque est carrément toxique. Nos aïeux seraient-ils tous morts de consommation abusive de phytolaque ?

La PÊCHE

Le FEIJOA

Le KIWAÏ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fleur mâle du Kiwaï

La FIGUE

Jules Léon,

notre pharmacien botaniste du XIXe siècle,

s’intéressa au figuier dont il nous dit :

 

« Qui ne connaît cet arbre, si communément répandu et si utile ? Le suc blanc laiteux qui exsude de ses parties jeunes fraîchement coupées, sa large feuille rude au toucher, et surtout ses fruits suaves et parfumés, ont de tous les temps attiré l’attention des hommes de science, des praticiens et du vulgaire.

Pendant longtemps, le figuier joua un grand rôle dans la thaumaturgie. […] le suc du figuier sauvage passe à bon escient pour être propre à détruire les verrues, les cors aux pieds et en général tous les endurcissements de l’épiderme.
La décoction aqueuse et le vin de feuilles de figuier… sont avantageusement préconisés contre les contusions. On pourrait même employer l’infusion comme un très bon détersif pour nettoyer, en leur donnant de la tonicité, les ulcères indolents et de mauvaise nature. […]

Les figues, à l’état frais, sont très tempérantes ; prises modérément après le repas, elles sont digestives.

Sèches, on les emploie comme pectoral ; bouillies dans du lait avec un peu de pavot et de guimauve, elles constituent un excellent émollient, très utile dans les maux de gorge et les gonflements des gencives ; enfin, mâchées, elles ont souvent réussi à calmer certaines odontalgies…

DE LA FIGUE AU FOIE

C’est une fresque égyptienne, présentant de façon non équivoque le gavage des oies, qui ouvre le débat. Comme chacun sait, le maïs traditionnellement utilisé aujourd’hui pour cette technique, ne fait son apparition en Europe qu’au XVIe siècle. 

Avec quoi donc les Égyptiens pouvaient-ils gaver leurs oies ? On sait que le figuier est l’un des plus anciens fruitiers domestiqués par l’homme, emblème du bassin méditerranéen.

De là à conclure que les oies de l’Égypte antique étaient gavées avec des figues, il n’y a qu’un pas. Un pas d’autant plus justifié que, sous l’Empire romain, Pline évoquera le gavage des oies à l’aide de figues séchées. Le nom même du foie gras obtenu “Jecur Ficatum” (littéralement  “foie aux figues”) dont il n’est retenu que “ficatum” va, après transformations successives donner naissance à "feie” ( XIIe siècle ) et finalement “foie” (fegato en Italien,  higado en Espagnol et hidje en gascon, à rapprocher de façon troublante avec higue = figue).

Le GINKO

La NOIX

Le COING