De Pardies à Peyrehorade

a commune de Peyrehorade correspond à l'ancien territoire d'Igaas, l'une des onze paroisses de la vicomté d'Orthe. Le siège de la paroisse d'Igaas fut, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, au hameau de Pardies, situé près d'Orthevielle. Ce bourg primitif était encore gros de trente quatre maisons en 1440. Là, dans un enclos fortifié, autrefois occupé par un établissement antique faisant face aux Gaves réunis et encadré par deux ruisseaux, s'élevait l'église Saint Martin. Au sud de cette église s'étendait un vaste cimetière, utilisé jusqu'au milieu du XIXe siècle. La présence de ce cimetière très ancien, autour d'un sanctuaire dédié à l'évangélisateur de la Gaule, pourrait expliquer le nom du site ("Castrum Paradisii"). Pardies vient de paradisus qui désigne en latin médiéval, le parvis, les abords d'une église funéraire, réservés aux défunts.

Au nord, étaient groupés les bâtiments monastiques accueillant l'école comtale, la demeure des chanoines, le logis de l'archiprêtre d'Orthe.

orthe peyrehorade, landes, aquitaine, dax, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway
peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

En 1070, le vicomte Loup-Garsie premier organise la conventualité de Pardies, d'abord partagée par les deux antiques abbayes bénédictines de Sordes et de Corheta. Vers 1190, la nouvelle abbaye d'Arthous participe à cette organisation. Une salle attenante à l'église servait, au XVIIe siècle encore, aux Cours Générales d'Orthe que le suzerain tenait trois fois par an avec les représentants des habitants. Là se traitaient les affaires publiques du pays et le vicomte, grâce à la "sauvegarde généralle" rendait personnellement justice.

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway
peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

Dans le dernier quart du XXe siècle, tout ou presque est déjà effacé. Quelques maisons disposées sans ordre près de la voie ferrée Pau-Bayonne rappellent l'ancienne agglomération.

 

Un potager occupe le cimetière dont proviennent quelques-unes des nombreuses stèles discoïdales retrouvées dispersées. Rien ne subsiste des bâtiments d'autrefois.

 

L'église collégiale Saint Martin, rebâtie dans la seconde moitié du XIVe siècle après un incendie, a été délaissée à partir de la période révolutionnaire. Les chanoines avaient déjà disparu et l'édifice menaçait ruine depuis plus d'un siècle. Le site de Pardies aura servi de carrière jusqu'au milieu du XXe siècle.

 

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway
peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

 

 

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway


Divers outils en pierre taillée semblent indiquer une occupation du site antérieure à l'Antiquité romaine qui débute au Premier siècle avant notre ère.


Cependant, nous ne pouvons raisonnablement présenter son histoire étayée par des vestiges que sur une période allant du Premier siècle à la Révolution, les Peyrehoradais ayant peu à peu délaissé la vieille église de Pardies, trop éloignée de la ville, qui finira par s'écrouler et servira de "carrière" aux habitants. 

La "Villa" gallo-romaine dite "de Pardies"

C'est sous cette dénomination médiévale que nous présenterons le site dans sa période qui s'étend du Premier au IVe siècle. Des éléments architecturaux et du matériel archéologique (céramique, objets divers) permettent de reconnaître deux époques d'occupation antique.


peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

Fragments de briques en terre jaune décorées au peigne.

La plus grande faisait partie de la première arase du parement

d’un mur dans l’aile thermale.


Ci-dessous, fragments de marbre ayant au moins une face polie

(marbre vert/rose de Campan et rouge,

rose ou brun de Payolle, aux sources de l'Adour )

Voir ORTHENSES n°9 "Le marbre dans la déco de la villa antique"

 

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, marbre

1 - Un vaste ensemble des Ier - IIIème siècles

 

Une importante surface, semblant appartenir à une cour annexe de la "Villa" du Premier-IIème siècle, a permis de préciser cette première occupation. Il semble que cette résidence ait été détruite au début du troisième quart du IIIe siècle puis restaurée de façon hâtive (et probablement de façon réduite) à l'époque constantinienne. Même les thermes partiellement dégagés et qui semblent avoir été des thermes secondaires, ont été restaurés.

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway
peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

Abondance d’huîtres, notamment maris poma très prisées dans l’Antiquité.


Très nombreux os cuits (de couleur brune) de bovins, ovins, porcins, cervidés … sur une aire (cour) de 54m² et quelques éléments isolés sur l’ensemble du site

 

Ci-dessous :

Important fragment de mosaïque tardive (fin IVème siècle). L’essentiel de la mosaïque découverte se compose de tesselles éparpillées.

La mosaïque était utilisée pour la décoration des sols et des murs.

 

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

2 - La villa “constantinienne” du IVe siècle
On peut seulement dire que la "pars urbana" s'étendait au sud de la zone des églises jusqu'au moulin. Il est probable que le ruisseau qui bordait le cimetière à l'ouest et qui, depuis le Moyen-Âge traversait le bourg (castrum) de Pardies, séparait en deux cette partie résidentielle.

 

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

Ci-dessus, chape de mortier de pose du sol du caldarium supportant

les pilettes d'hypocauste dans le bâtiment thermal.

Ci-dessous, alveus adjoint au caldarium

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

L'eau devait alimenter l'établissement et en particulier les thermes ; ensuite, elle alimenta très probablement un baptistère paléochrétien établi à l'angle Sud-Ouest de la basilique primitive (découverte d'un canal maçonné, de serre-joints de fer alignés sur plus de 8 m [pour tubes monoxyles], sol de béton hydraulique et sol de mosaïque décorée - IVe et Ve siècles - et aussi, un petit bassin dans l'abside).
Reste le problème de savoir si, à la fin du IVe siècle, la basilique chrétienne a été ajoutée à la "pars urbana", directement au nord des bâtiments (en rasant de médiocres constructions élevées au début du siècle sur une cour qui pourrait avoir initialement été une charnière entre la résidence et les communs !) ou bien, s'il y a un rapport direct, voire de cause à effet, entre la construction de la "basilique" et la destruction de la "villa"?

 

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

De menus objets en os ont été recueillis, tels que dé à jouer, jetons, palette (à fard ?), longues épingles à cheveux (autour de 12 cm)
et aiguilles, ainsi que des osselets aux contours usés.

 

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

 

Fragment d’un bol assez rare de type Dragendorff 29 qui se fabriqua dans une courte période (60-80) dans

l’atelier de poterie sigillée de Tricio (province de Logroño)

à 180 km de Pardies.

 

 

 

 

Ci-dessous :
Fragment de meule à main, peson de tissage,

fusaïole pour le filage

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway
peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

Ci-dessus : Éléments hétéroclites en bronze, dont une fibule de type Nauheim, du Ier siècle, sinon avant, quelques fragments de trois autres fibules très dégradées du même type de fabrication, un fragment

de bracelet torsadé, des dés à coudre très bien conservés.

 

Autre hypothèse ; la "villa" aura été définitivement ruinée en même temps que la basilique, au Ve - VIe siècle, fort probablement. Ses murs auront (comme ceux de la basilique) servi de carrière épisodique pour être probablement exploités de façon systématique lors de la reconstruction carolingienne de la fin du VIIIe siècle. À cette époque, il n'y a plus de bâti au sud de l'église (bâti qui se situera désormais au nord).

 

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway
peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

 

 

 

Ci-contre, monnaies retrouvées sur le site : devant, sesterces et en arrière, antoninianus.Vous pouvez aussi retrouver des monnaies plus récentes trouvées à Pardies dans nos pages sur

"Les Chemins de
St Jacques"

__________________

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

 

 

 

Si la désaffection des bâtiments anciens aura permis de fournir une riche mine de pierres pour les constructions nouvelles et que l'on peut encore retrouver dans l'ensemble de la ville de Peyrehorade, les stèles des pierres tombales antiques n'ont pas échappé au pillage.

 

Sur le cliché ci-contre, on peut voir au moins quatre de ces stèles qui ont servi ( au XIXe siècle ? ) à consolider le mur de rentrée des eaux du Moulin Vieux à Pardies.

La “Basilique”

De la Seconde moitié du Ve siècle au dernier quart du VIe siècle
Une basilique paléochrétienne et carolingienne en pays d'Orthe. Cette église entièrement charpentée, munie à l'est d'une grande abside en hémicycle, d'un faux transept et d'une courte triple nef (munie de modestes colonnades), précédée à l'ouest par une cour close ou "atrium" ("paradisium" ?) a été édifiée sur un grand remblai de ruines. Ce nivellement concerne des structures médiocres datant du tout début du IVe siècle.

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

 

Il semble qu'il se soit agi de bâtiments à usage profane édifiés en partie dans une grande cour (au sol de galets damés), en partie (sous l'atrium) à la place de pièces d'habitation du Premier-IIe siècle sans pouvoir affirmer si cela correspond à une phase finale d'aménagement de la "villa" ou si la "basilique" a été élevée sur un site résidentiel ruiné précédemment.

 

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway
peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

 

 

 

Dans la période 1978-1984, les fouilles auront permis d'initier régulièrement à l'histoire de Pardies et à la fouille archéologique du site une classe de CM2 de Peyrehorade, celle de M. Albert Minvielle.

__________________________

Le Foyer Barbare

Sous le sol de l'abside contre le mur et sa fondation, un foyer entouré de sept gros galets indique une rupture dans la vie du site. Sa fosse, remplie de cendres et de charbon renfermait également les tessons de quatre vases de facture “barbare”.

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway



Un seul, le plus grand, a pu être remonté : simplement muni d'un fond plat et étroit, d'un col étroit à larges lèvres déversées, la pâte en est très homogène, bien cuite, de couleur gris-beige.


D'abondante traces de doigts tapissent l'intérieur, tandis que la face externe, assez irrégulière, présente d'abondantes “balayures”. Deux autres sont fragmentaires, le dernier, de petite taille, est globulaire.

De nombreux fragments de galets éclatés au feu et des vestiges culinaires éparpillés autour du foyer, comme la grande abondance des vestiges ligneux consumés, montrent une utilisation prolongée du foyer, sans doute un campement dans l'abside ruinée, après la destruction de la “basilique”.  

 

On serait tenté d'attribuer cette profanation, (destruction par le feu, tout au moins utilisation profane du monument ruiné), soit aux Goths ariens (règne d'Euric, 466-484), soit aux Vascons, encore païens, lors de leur établissement progressif entre 587 et le début du VIIe siècle.

 

L'Église du Haut Moyen-Âge, VIIe - IXe siècle

Dans la charte de donation de la conventualité de Pardies en 1070, le vicomte d'Orthe, Loup Garsie, donnait une église neuve qui venait en remplacer une autre. Il est précisé que les moines de Sordes et de Corheta (Bénédictins) vont faire revivre la vie monastique et cela semble indiquer la présence plus ou moins ancienne d'un petit monastère dissout depuis quelques temps à la fin du XIe siècle.

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

À droite, les vestiges des fondations des murs méridionaux

des nefs médiévales
À gauche, des vestiges antiques et du haut Moyen-Âge,

notamment l’abside de l’église primitive.

 

 

l'Église Romane St Martin de Pardies

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway


Deux textes principaux nous renseignent sur l'église “romane” de Pardies qui brûla peu avant 1365. En 1072, Loup-Garsie Premier, vicomte d'Orthe, fit consacrer à St-Martin par l'évêque de Dax et abbé de Sordes, Grégoire de Montaner, l'église qu'il venait de faire élever.
En 1070 il avait composé, par don, le domaine de la maison monastique; ce système prit fin au XIIIe siècle mais un Chapitre de moines séculiers fut établi qui survécut jusqu'à l'aube du XVIIe siècle.

_____________________________

Inscription commémorative de la consécration de l'église lors de l'achèvement du sanctuaire.

Lire "La Plaque commémorative de Pardies" Richard Bavoillot in Bull. Sté de Borda 1985, p.145 et suivantes.

_____________________________

 

L'église Gothique de la Seconde moitié du XIVe siècle

L'église fut construite après 1365, date à laquelle, la vicomtesse régente d'Orthe, Mathilde de Pons-Albret demanda une aide extraordinaire à la Cour Générale (États Généraux du pays d'Orthe) pour relever la collégiale de Pardies “anéantie par le feu du ciel”. Vers 1690, la “belle tour” de l'église s'effondre et en 1742, on doit détruire les voûtes du vaisseau central, prêtes à tomber.
La décrépitude de l'édifice s'accélère durant la seconde moitié du XVIIIe siècle et l'église matrice de Pardies est interdite par l'évêque en 1784 sinon pour la célébration de certaines fêtes. Sa démolition commence véritablement vers 1794. Elle n'était plus collégiale depuis 1600 au moins.

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

Ci-dessus :

Vestige de la fondation du mur méridional de la nef gothique, surmontée d’un grand bandeau mouluré en calcaire coquillé fin (pierre d’Igaas)

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

Ci-contre :

Sol de la sacristie datant probablement du XVIème siècle, fait de carreaux en terre cuite, ornés de rainures remplies à l’origine d’un mastic coloré dont on a retrouvé des traces noires et vertes. Restauration postérieure avec des carreaux simples.

 

 

  S O U R C E S :
- Rapports de fouilles du GRAHO (1978-1984)

  sous la direction de Richard Bavoillot-Laussade
- "Fouille du site de Pardies (1978-1984), étude des niveaux antiques"

   maîtrise d'histoire ancienne sous la direction de M. François Réchin,

   par Aliénor Larrère-Labeyriotte.

 

 

La Tombe du Pèlerin

En 1979, une rencontre insolite sur le site : implantée le long du mur gouttereau nord de l’église romane, la sépulture en pleine terre avec loge céphaloïde, d’un croyant ayant fait le pèlerinage jusqu’à Compostelle, à n’en pas douter.

Une très belle coquille de pecten (exposée à Arthous) munie de trois perforations, accrochée à son épaule gauche en faisait foi. Une monnaie placée dans sa bouche permettait une datation approximative : il s’agissait d’un denier Centulle (XIe - XIIe siècles).

 

 

Le Moule de la Cloche de l'Église de Pardies

Le four, relativement bien conservé, fut repéré à 180cm sous le sol de la nef médiévale, entamé par une double inhumation (fin XIIIème - début XIVème siècle) : Loup-Guilhem d’Aspremont (1225-1303), cadet de la famille d’Orthe, et son épouse Amelinde de Pouillon (décédée en 1277). Des débris calcinés, on put repérer un double moule portant moulures et les traces d’une dédicace. Cette inscription appartient à une typologie précise dont il existe encore une dizaine d’éléments manuscrits conservés (Mont-Cassin, Gellone, Chelles, Vatican …) entre le VIIe et le milieu du XIe siècle, avant la réforme clunisienne qui mit fin à une organisation monastique et ecclésiastique devenue archaïque et entraîna de nouvelles règles artistiques. 

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

Reproduction de la dédicace figurant sur le moule

( ici en deux parties superposées )

 

Ceci nous permet de proposer un millier d’années pour l’âge de ce moule.
Une bonne nouvelle pour nos morceaux de charbon : le Département des Landes va prendre en charge la restauration du double moule (dans lequel fut coulé le bronze de la cloche) découvert sur le site de Pardies en 1980 par le Groupe de Recherches archéologiques et historiques du pays d'Orthe qui vient de le confier au Département des Landes dans ce but.

 

 

orthe peyrehorade, landes, aquitaine, dax, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

Le 26 décembre 1791, le sieur Plantier, ci-devant curé de la paroisse d’Orthevielle, qui avait été remplacé pour n’avoir pas voulu faire le serment prescrit par la Loy, s’était permis de dire la messe dans l’église de Pardies, où un grand nombre d’habitants d’Orthevielle avaient été l’entendre. Le Sieur Noguiès Lalanne, sonneur de cloche de cette église fut appelé pour donner des éclaircissements et faire savoir qui avait remis les clefs au dit curé.
Il déclara qu’il avait donné les clefs, parce qu’il supposait que le curé de Peyrehorade avait chargé son confrère de le remplacer, c’était jour de messe à Pardies (le lendemain de Noël).


Pour éviter ou prévenir des troubles pouvant provenir de ces rassemblements [les habitants d’Orthevielle étaient très divisés au sujet des opinions religieuses], il fut décidé que les clefs de la sacristie et celle du tabernacle seraient déposées au greffe de la municipalité, que l’église ne serait ouverte que pour sonner l’angélus et que les dites clefs ne seraient remises à M. Izaute, curé, que sur sa demande on celle de son suppléant (Dubedouts) pour des enterrements, le tout afin d’éviter les rassemblements qui pourraient troubler l’ordre dont on avait le bonheur de jouir à Peyrehorade, en empêchant le sieur Plantier ou tout autre ecclésiastique non conformiste de réunir ses partisans dans la dite église.
Le 28, le sieur Noguiès vint réclamer la clef pour un enterrement, le maire exigea que la demande lui en fut adressée par écrit (la clef unique servait à la fois pour la sacristie et la porte d’entrée).


LA CLÉ QUE VOUS RETENEZ, JE NE SAIS POURQUOI…
Le 29, le conseil est réuni, pendant la réunion on reçoit une lettre ainsi conçue :

 

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

«Monsieur,


Il se présente une fonction à faire à Pardies, qui exige la remise de la clef, que vous retenez je ne sais pourquoi ; je vous prie de la remettre au porteur de la présente afin que je ne sois pas arrêté lorsque je me présenterai pour y faire cette fonction et d’autres à l’avenir, permettez Monsieur, que je vous dise que je regarde cette rétention de clef comme une injure qui m’est personnelle, vous me témoignez par là, la plus grande méfiance. Je ne sache pas vous avoir donné lieu d’être ainsi affecté sur mon compte. Je suis et je serai toujours avec le plus sincère dévouement, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.


Signé Izaute, curé (29 décembre)»


La municipalité décida que la clef réclamée serait remise par le greffier au sieur Noguiès, avec défense de la prêter à tout autre prêtre qu’aux sieurs Izaute et Dubedouts, desservants, et qu’on ne souffrirait pas qu’il soit fait dans la dite église aucune fonction que par ces deux prêtres.
La lettre suivante fut adressé au curé par la municipalité :


« Monsieur,
Nous avons pris communication de la lettre que vous avez adressé à M. le Maire ; si vous aviez réfléchi, vous auriez facilement deviné les motifs de notre conduite, ils étaient consignés dans un arrêté du 27 du courant dont vous pourriez venir prendre connaissance au greffe. La manière dont la municipalité a agi envers vous aurait dû vous engager à mesurer les termes dont vous vous êtes servi dans la lettre à M. le Maire, et ses procédés personnels à votre égard que nous n’ignorons pas rendent votre sort inexcusable.
Nous n’ajouterons qu’une réflexion : l’église de Pardies a été interdite par Monsieur le ci-devant évêque de Dax, nous ne savons point si cette interdiction a été levée légalement, malgré cela nous remettons la clef au sieur Noguiès.
Nous sommes avec une fraternité bien chrétienne
»
.

 

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway

 

 

Quelques maisons de Pardies

Il ne subsitse pratiquement aucune trace de l'habitat ancien en dehors des bases du Moulin Vieux dont l'existence est attestée depuis le XIIe siècle.

Mais la quasi totalité des fermes du quartier, bâties sur le même plan traditionnel, datent du XIXe siècle.

Nous en présentons ici quelques exemples à partir de clichés réalisés dans les années 1970.

peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway
peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway
peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway
peyrehorade, orthe, landes, aquitaine, dax, gave, adour, arthous, cagnotte, sorde, pardies, saumon, alose aspremont, montreal, diane, st martin, quai du roc, sablot, igaas, nauton truquez, tramway