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es 472 Stéphanoises et Stéphanois qui peuplent aujourd'hui ce bourg tranquille lové dans la boucle de la Dour (orthographe fréquemment retrouvée dans les archives de St Étienne) dans la partie ouest du Pays d'Orthe, se répartissent sur un territoire de 1106 hectares de St Étienne d'Orthe dont une partie non négligeable est occupée par le biotope particulier des "barthes".


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St Étienne au fil du temps

aint-Étienne d'Orthe est certainement un très ancien village, fort de quatre à cinq hameaux éloignés du bourg, établis par la progression de l'agriculture sur la forêt prédominante, entre le IXe  et le XIe  siècle comme cela est communément admis pour notre petite région, en l'absence de vestiges précis.
Riverain de l'Adour, le village posséda un petit port : Rasport, avec son quartier de pêcheurs et bateliers qui formaient une grande partie de la population, et nanti de son “restaurant des pêcheurs” jusque vers 1970. Ses habitants, les Stéphanois, font naître leur village vers le milieu du XIe  siècle, au temps d'un pape, Etienne IX, à une époque où le défrichement bat son plein. On peut se contenter de cette époque, déjà lointaine, pour fixer le moment de sa création, à moins qu'il ne faille remonter encore dans le temps et se référer à St-Étienne (II), pape au milieu du VIIIe siècle, qui confirma Pépin III le Bref dans son titre de roi de France par un second sacre en 754, suite à sa prise de pouvoir par la force. Un roi qui "pacifia" ensuite l'Aquitaine par de dures campagnes militaires avant que son fils, Charlemagne, ne fasse à son tour incursion dans la région, un bout de sa légende le rattachant au village de Sorde, distant d'une quinzaine de kilomètres où il aurait fondé l'abbaye.

Toujours en bordure de l'Adour, 250 hectares de terres de “barthe”, où l'on prélevait, anciennement l'humus ou “matoc” nécessaire à l'amendement des terres cultivées, participaient à la richesse des habitants. Elles furent assainies vers 1770, avec portes à flots et canaux de drainage pour un usage agricole, et depuis quelques années, elles sont peu à peu réhabilitées et retrouvent leur fonction de zone humide naturelle où pousse une espèce très protégée : le rarissime hibiscus des marais. Au juste, un village plutôt riche, tourné vers la rivière, sa pêche et ses échanges, l'agriculture étant assurée dans des conditions plutôt rudes, coincé entre une rivière qui s'étend au gré des crues et un coteau où la forêt domine. La vigne y sera très présente mais signera l'arrêt de mort d'une partie de la population paysanne dès la première moitié du XIXe  siècle. En grand nombre, les jeunes paysans, sujets à la conscription maritime, prendront la mer pour un temps plus ou moins long, ne revenant que pour prendre une retraite paisible et un statut de pêcheur, inhérent à leur condition d'inscrit maritime. Aujourd'hui, on y cultive du kiwi, du maïs et des asperges ; on y pratique toujours l'élevage : poulets, canards et bovins. Tornado, un taureau de la race "Blonde d'Aquitaine", célèbre dans les années 1980, champion de France dans sa catégorie, était issu de chez René Vergez, l'un de ces éleveurs stéphanois."

 

Texte de présentation par Maïté Labeyriotte

in "Le Kiwi de l'Adour"

Éditions Orthenses - 2012

Ré-édition de 2000

L'église St Étienne

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Église gothique du XVe ou XVIe siècle

qui fut munie de vitraux au XVIe siècle

(ouvertures transformées depuis).

Elle a subi de nombreux aménagements

et fut dotée d’un retable en 1713,

provenant d’un atelier de sculpteurs

dacquois ainsi que de plusieurs autres

éléments de décoration

durant le XVIIIe siècle.

L'entrée sous porche pavé est flanquée

de deux bénitiers semi-encastrés,

en pierre, datés de 1732.

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2014 Les surprises des travaux de réfection de l'église

préposé des Douanes
Photo ©Max LOUBÈRE
préposé des Douanes

Le Lavoir communal

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Belle et agréable restauration pour cet élément du patrimoine local même si les lavandières aujourd'hui ne nous donneront plus l'occasion d'entendre siffler nos oreilles…

… du moins, à partir du lavoir…

 

 

Photo ©Marie Hélène CINGAL 2009

Le Moulin & la Moulaque de Miremont

Une caverie dite “de Miremont” existait dans la commune en 1343 (mention dans les actes du procès qui oppose les habitants de la vicomté d’Orthe à Pierre d’Aspremont), que l’on retrouve encore dans des textes du XVIIIe siècle. Il est cependant dificile de la localiser précisément. La carte de Cassini ( fin du XVIIIe siècle ) porte cinq hameaux distincts  sans que cette caverie y apparaisse nomément. Mais on y relève trois moulins sur le ruisseau de Miremont

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En plus du moulin de Castéra qui dépend du fief Castéra de Paureille, le moulin et la moulaque de Miremont sont précisés. Cependant des vestiges apparaissent  comme pavillon ou fief sur cette carte, situés dans ces parages. Dompnier de Sauviac (“Chronique de la cité et du Diocèse d’Acqs”), en 1869, en fait mention comme “un castra […] presque défait aujourd’hui, représentant un carré long au milieu des barthes voisines de l’Adour […] On ne voit plus de cette gouarde  qu’une longueur de fossés et un reste de tertre de cinq mètres d’élévation.”

La moulaque (moulin à une meule) de Miremont témoigne de l’industrie traditionnelle de la meunerie en pays d’Orthe. Tous ces moulins (27 à une ou à deux meules) ont cessé de fonctionner au plus tard dans les années 1950.

 

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La Moulaque de Miremont - Photo ©M.H. CINGAL 2009

 

Maison rurale de Hondelatte

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La construction de cette maison est antérieure au XVIIIe siècle.
Selon André Discamps, la famille Larrodé-Discamps s’est installée le 11 Novembre - à la Saint-Martin - 1840. Lorsque la famille s’est installée, l’étable se situait au fond du "séou". Vers 1850, la grande étable a été rajoutée. Des travaux ont été entrepris et beaucoup de murs de torchis ont été rebâtis en pierre. Avant les travaux des années 1850, en façade, le "séou" devait être ouvert et en retrait ou en surplomb comme la maison dite "au Pré" à St Étienne d’orthe.

 

RASPORT et l'Adour

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Ci-dessus, l'abri de Rasport au bord de l'Adour - Photo années 1970

Ci-dessous, diaporama du même lieu à l'été 2009

Photos ©Georges BERNARD

Henri PÉDELUCQ, le KIWI et DARMENDIEU

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Henri PÉDELUCQ

Né à Peyrehorade en 1926 ; décédé à Cassaber en 1995.

Ingénieur agronome qui acclimata le kiwi en pays d’Orthe (le premier essai à lieu à Cauneille) au milieu des années 1960. Quand il rachète le domaine Darmandieu, à St Étienne d'Orthe, il y plante d'abord un verger de pommes avant d'installer une unité de production et de vente de ce fruit. Il est à l’origine du développement du verger de kiwis en vallée de l’Adour, et plus généralement en France (un quart de cette production est cependant issu du Sud-Ouest).

Au départ, Darmandieu est une petite propriété rurale aux confins de la commune (relevée sur la carte de Cassini, en 1760, citée dans l'Inventaire du Canton de Peyrehorade, en 1973) occupée par la famille Armandieu ou Darmandieu dont un des membres sera maire de la commune vers 1820.

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La maison rurale de Darmandieu

Cette propriété est certainement contemporaine d'une période de défrichement pour gagner des terres agricoles et sa superficie avoisine alors les cinq hectares qui sont la base habituelle des vieilles structures agricoles locales. La propriété va grandir au fil du temps et lorsque la famille Dabadie, marchands de vins à Peyrehorade, l'acquiert au début des années 1950, le domaine englobe les maisons de Darmandieu, Maisonnave, Bellevue et Lart (toutes habitées alors par des familles qui travaillent sur le domaine), avec leurs terres. Ensuite, M. Dabadie y rajoute la propriété voisine de Labaraille, soit un total de 66 hectares sur lesquels on va trouver 10 hectares de pommiers, 5 hectares de vigne et 51 hectares de maïs.

Quand Henri Pédelucq rachète ce domaine réputé, en février 1978, il y trouve alors 44 ha de pommiers, 9 ha de poiriers (passe-crassane) et 13 ha de vigne, le tout planté entre 1963 et 1965. Il comportait aussi une station fruitière, construite en 1967, avec deux frigos de 250 tonnes chacune, 500 m2 d'aire de conditionnement où l'on préparait les colis et une calibreuse “tourangelle”.


Le Monument aux Morts

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Le souffle de l'histoire à St-Étienne d'Orthe

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En ce 11 novembre 2010, St-Étienne d'Orthe inaugurait son nouveau Monument aux Morts de la Grande Guerre, accédant ainsi à la demande inlassable des Anciens Combattants.


Comme l'ont souligné M. Jean Pétrau, maire de la commune et M. de La Ville Montbazon, président des Anciens Combattants, ce monument est érigé à la mémoire des victimes de toutes les guerres qui se sont déroulées sur notre territoire mais aussi dans des opérations hors territoire. Il doit témoigner de cette soif de paix universelle qu'il nous faut impérativement transmettre aux futures générations.
Il s'inscrit dans ce paysage magnifique qui s'étend jusqu'à la chaîne des Pyrénées qui s'estompe dans le lointain avec ses sommets déjà enneigés.

 

Retrouvez l'histoire des Poilus
de St Étienne d'Orthe et des autres communes
du Pays d'Orthe dans ce numéro Hors série
de notre revue Orthenses qui a été publié
en novembre 2008 grâce aux apports
de documents, photos, témoignages,
carnets et décorations par les familles
de ces soldats.

 

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