Les Sources et les Ruisseaux ( 2 )

À Saint Étienne d'Orthe

Deux ruisseaux principaux traversent la commune.


Le Ruisseau de Castreyran
Avec son affluent le Ruisseau d'Arriou Grand ou de Barroumes qui prend sa source sur la commune de St Lon, après avoir servi de limite entre Pey et St-Étienne et fait tourner les moulins de Camiade, Bergay et Boudigot, il vient ceinturer un large périmètre où l'eau est reine et qui s'étend tout au long de l'Adour, de la limité avec les barthes de Pey au nord, jusqu'à sà confluence avec la grand fleuve, au quartier de Rasport.


Le Ruisseau de Blaye

Nous avons vu qu'il prenait sa source sur le territoire de Bélus. Dans sa traversée sur le territoire d'Orthevielle, il reçoit les eaux des Ruisseaux de Basta et Peyroux. Puis, sur la commune de St Étienne, il va se grossir des eaux des ruisseaux de Hondelatte, Cousturé, Bourneyran, Vic-Naou et Vic-Vilh. Entre-temps, et parce qu'il fait tourner les moulins de Peyrous, Miremont et Castéra, il est devenu, le "Ruisseau du Moulin" qui se perd un peu dans les Barthes dans un changement de direction qui le fait plonger plein sud où il se jette dans un coude de l'Adour, sur la commune de Port de Lanne, un peu en amont du Port lui-même.

À Port de Lanne

La Source de Blanque donne toujours de l'eau potable.

Autrefois, le maraîcher Crouzat avait capté les sources du quartier du Port pour les besoins de son exploitation.

Entre le Port et le Pont, nous trouvons les sources  des Esbarits qui peuvent être des résurgences de la nappe phréatique et deux "fontaines" privées: la Source de Gay, l'une de celles qui alimentent le Ruisseau dit de Hontan (les autres proviennent de plus loin que l'église du village) et la source de Lehoun, située à proximité de la Route nationale, vers Orthevielle.

À Orthevielle

L'omniprésence de l'eau est une caractéristique même d'Orthevielle. Même dans les quartiers dits nouveaux, sur les hauteurs, entre les routes de Dax et de Bayonne, l'eau est partout et affleure à moins d'un mètre!


Nous pourrons retrouver la plupart des sources qui fleurissent sur la commune comme autant de points de captage pour alimenter les très nombreux ouvrages qui sont répertoriés dans les pages "Fontaines et Lavoirs".


À noter aussi que les ressources abondantes ici, vont permettre aux habitantes de Hastingues, où l'eau est bien plus rare dans la bastide haute, de venir laver leur linge à Orthevielle. Elles traversent le Gave par le bac.

En 1837, le conseil municipal d'Orthevielle décide que les personnes étrangères  ainsi que celles de la commune qui blanchissent le linge des étrangers dans les fontaines publiques, devront s'acquitter d'une taxe de 15 centimes par jour de lessive. Le produit de cette taxe devra être consacré aux réparations des fontaines.

On mit la perception du droit aux enchères dès 1837 et il fut renouvelé pour deux ans en 1838. Le dénommé Denis Tisné en devint donc le fermier pour 55 francs par an. En 1840, c'est M. Salle qui emporte l'adjudication. Mais en 1850, faute d'adjudicataire, la commune est contrainte de nommer un régisseur "pour percevoir les taxes dues par les blanchisseuses."

À Igaas - Peyrehorade

L'eau joue ici aussi, un rôle prépondérant et les sources y abondent. Elles ont permis un développement précoce de l'haitat rural lié aux défrichements médiévaux. La toponymie locale est riche de mots qui touchent l'eau: Igaas, Gassiot (terrains à sources), Estambe (bassin), Hountine, Trouilh, Bonnehon et Caoutroun, pour n'en citer que quelques-uns dans la plaine St Martin.

Les ruisseaux servent souvent de limites et les fontaines ont aussi leur place dans la reconnaissance topographique.


Le Ruisseau de Pardies

Toute l'économie du quartier primitif d'Igaas, avant que ne naisse le bourg de Peyrehorade, est basée sur le bassins versant du ruisseau de Pardies (dit aussi Ruisseau du Fourré) qui draine un territoire étendu au moins depuis Bélus et la limite de Cauneille (puisque, pas moins de seize sources, dont les ruisseaux de Mahoumic, des Padescaux, des Sablons, des Fontanettes, du Sartou, de la Téoulère, de Cantayre, de Cazalon…). Une tuilerie, deux moulins et une forge ont fonctionné à son abord pendant près de mille ans !

Le ruisseau ne se fait plus remarquer que par ses colères dévastatrices que l'on essaye de prévenir par des écrêteurs de crues-déversoirs, tels ceux de Puyo, La Sablière, Cazalon.

Tout ce réseau de ruisseaux qui coulent dans le sens Nord-Sud, croisent de nombreuses fois les axes de communication qui se sont multipliés (routes, chemin de fer, chemins) dans le sens Est-Ouest. Cela aura nécessité autant d'ouvrages de franchissement.

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La Sablière, pendant l'ouragan de janvier 2009 - Photo M. L.

À Hastingues

Si la Bastide de Hastingues, sur ses hauteurs, connaît longtemps des difficultés d'approvisionnement en eau, toute la plaine entre Peyrehorade, Œyregave et le Bourg de Hastingues ne rencontre, au contraire, aucun problème.


Le Ruisseau d'Arthous

Il court parallèlement au cours des Gaves Réunis, au pied de la colline qui suit la même courbe et lilmite les territoires de Hastingues au nord, et Sames, au Sud.

Ce ruisseau reçoit juste avant l'Abbaye d'Arthous, l'apport des six sources qui composent le Ruisseau du Moulin d'Arrec qui sert de limite avec Œyregave.

Mais surtout, il faut remonter loin, là-haut sur le Laneplaa, au-dessus de Œyregave et au-delà de la limite avec Came, pour trouver la véritable source de ce ruisseau qui va venir déboucher dans le Gave au port de Hastingues. C'est là que naît le Ruisseau de Mauhuston qui descend vers le bourg de Œyre qu'il évite en bifurquant vers l'Ouest où il prend le nom de l'Arriou avant de devenir le Ruisseau d'Arthous en arrivant à l'Abbaye.

À Œyregave

Les aménagements consécutifs aux opérations de remembrement ont fortement modifié les ruisseaux. Curage, déviation, recalibrage sont autant d de "liftings" apportés aux cours d'eau afin de leur rendre leurs capacités de drainage des terres de la plaine. C'est notamment le cas pour le ruisseau de Moura, les ruisseaux de Hountagnottes et Angouat, dans la plaine, le Ruisseau de Mauhuston sur lequel se trouvaient les fours à chaux et ses affluents, les ruisseaux d'Espiacou, Ruisseau de Constantine, Ruisseau de Lesbis puis le ruisseau de l'Auloie ou d'Arrec ainsi que le ruisseau de Sécular, affluent grossi des sources de Lacalou et Poymiro (sur Hastingues).


Le Ruisseau de Hurquepeyre

Plus à l'Est, ce ruisseau, dit le Baniou après avoir été dénommé "Le Lanès" sur la commune de voisine de Léren d'où il vient, capte aujourd'hui les eaux (!?) de l'autoroute A64. Grossi des eaux du Ruisseau de L'Arrouyous (l'enragé, ce qui donne une idée de ses sautes d'humeur) qui fait la limite de la commune de Léren, puis du Ruisseau de Marmande, il vient remplir le bassin de retenue du Moulin de Œyre. Le déversoir du moulin va cheminer dans la plaine pour venir déboucher dans la rivière quasiment à la limite des communes de Peyrehorade, Cauneille et Œyregave, en aval de la confluence des Gaves de Pau et d'Oloron et face à la minoterie.

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Coucher de soleil automnal sur le Lac du Moulin de Œyre - Photo E. D.